Photos d’illustration : Etablissements labellisés Tourisme Sud de France photographiés par Hervé Leclair en 2016.

100 établissements labellisés bénéficient cette année encore de la venue d’un photographe professionnel. Cette opération, co-financée à plus de 50% par le label Tourisme Sud de France, leur permettra de donner une image encore plus qualitative et attractive de leur activité sur les différents médias qu’ils créent ou alimentent (flyers, brochures, sites web, réseaux sociaux, sites d’avis clients,…).

Entre 2 reportages chez les labellisés, Hervé Leclair d’Asphéries (le photographe sélectionné cette année) nous explique son travail à partir des outils numériques qu’il utilise.

 

Hervé, pourquoi faire appel à un photographe professionnel pour mettre en valeur son activité? Grâce aux nouveaux appareils numériques, ne peut on pas réaliser soi-même des clichés de qualité?

C’est en effet la promesse du marketing technologique, et pourtant c’est encore moins vrai qu’à l’époque de l’argentique, ou les films étaient les mêmes pour tous !  Aujourd’hui il existe une grande différence entre les capteurs qui équipent les appareils professionnels et ceux des amateurs (la haute définition bien sûr, mais aussi la taille du capteur, qui est un facteur essentiel, enfin et surtout sa capacité à enregistrer fidèlement les couleurs quelles que soient les conditions et sa capacité à supporter des scènes comprenant de grands écarts de luminosité).

Et ça n’est qu’un début !  Un bon capteur ne sert à rien si l’objectif qui est devant n’est pas à la hauteur, et tout ça ne sert à rien du tout sans…  une lumière qui mette la scène photographiée en valeur, un cadrage  bien adapté, un point de vue original ou une bonne direction des gens qui y figurent !

C’est certainement là que le choix d’un professionnel est le plus important ;  il en va de la photographie comme de la musique ou du dessin, et c’est au fil d’une pratique quotidienne qu’on avance,    à la croisée des savoirs, des savoir-faire et  des modes (il y a des tendances visuelles, et une photo peut paraître datée assez vite).  D’ailleurs il peut m’arriver pour obtenir l’image que je veux d’utiliser des appareils plus légers, plus petits, plus discrets, étanches ou que sais-je encore, qui ont des performances « brutes » moindres que les boîtiers haute définition que j’utilise le plus souvent mais sont parfois mieux adaptés à la réalisation d’une photo en particulier ; la photo reste une question de regard avant tout et l’appareil ne fait qu’enregistrer ce qui se passe devant lui ; par contre c’est vrai qu’à faire toute une mise en scène pour en enregistrer la fraction de seconde du déclic, autant que l’enregistrement soit aussi parfait que possible !

Un mot sur votre travail après la prise de vues?

Oui, c’est très important !  Avec le numérique, la retouche et les traitements que nous faisons après la production sont devenus vitaux ;  en moyenne, je leur consacre  autant de temps qu’à la prise de vues proprement dite.

Il y a trois types d’interventions ;

  • le classement et le tri, ainsi que l’ajout de mots-clés qui permettront de retrouver les photos facilement – et aux moteurs de recherche de les indexer,
  • les traitements d’ajustement des tons et des couleurs viennent ensuite et permettent d’approcher le résultat final, que ce soit pour obtenir un résultat fidèle à la réalité ou au contraire produire une vision plus subjective,
  • la retouche permet de finaliser l’image, par exemple en corrigeant certains effets d’optique, en assemblant plusieurs images pour créer des visuels (encore plus !) attrayants, ou simplement en supprimant un bouton sur le nez !