Le Bouche à Oreille est un bistrot culturel à Simorre, dans le Gers. Séverine et Arthur Pailhès ont décidé de rejoindre le réseau Qualité Tourisme Occitanie Sud de France en 2019. « La labellisation nous a permis de prendre conscience des besoins des différentes clientèles et de réfléchir à tout ce qu’il fallait mettre en place pour les satisfaire ». Et il faut dire que ces entrepreneurs engagés aiment bien suivre « le bon ordre de choses ».
L’aventure du Bouche à Oreille commence en 2010. Séverine et Arthur ont quitté le Lubéron en suivant une intuition, en croyant dur comme fer qu’il était possible d’inventer des nouvelles manières vivre en milieu rural et que le tourisme pouvait contribuer à la vie locale. « Il n’y a pas de touristes, les touristes ce sont des personnes qui s’assoient à la terrasse d’un café de village et qui ont des histoires à raconter, des moments à partager ». Affirme Arthur avec conviction.
L’autre moteur de leur projet était de faire de l’éducation populaire par l’alimentation, « d’expliquer le rôle social de l’alimentation ». Séverine propose « une gastronomie du marché, une cuisine créative de saison issue de leur potager, des maraîchers bios, d’éleveurs locaux, ou de l’épicerie du village ».
Au fil des années, Le Bouche à Oreille est devenu un projet qui nourrit « le quotidien » de Simorre : le café des anciens, un espace culturel qui propose des expos et des concerts, la maison Espant’art qui accueille 5 ateliers, une boutique et une dizaine de créateurs.
Les habitants de Simorre sont progressivement devenus partie prenante du projet. Au début en aidant les gérants dans l’organisation des événements en tant que bénévoles et puis en devenant coopérateurs. Dix ans après sa création, la SARL familiale s’est transformée en Coopérative d’Intérêt Collectif. Séverine et Arthur ont vendu leur fonds de commerce et les murs à la coopérative tout en restant gérants et la famille s’est agrandie de 148 coopérateurs (dont 60% des habitants du village).
La coopérative s’est organisée autour de 4 collèges : l’alimentation, du potager à l’assiette, la culture et l’éducation populaire, le développement des initiatives économiques locales et l’éthique qui anime la démocratie du projet. Cette transformation a fait appel d’air et leur dernier bébé est la création d’un potager collectif de 1 500 m² !
En créant le Bouche à Oreille, Arthur et Séverine Pailhès ont écouté leur intuition, suivi leur rêve d’excellence. Dix ans après leur rêve est devenu une réalité partagée et collective. Bravo à vous !